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actualités sur les livres indisponibles, les droits numériques…

Mediapart et Stéphane Marsan, réaction du SELF

L’article de Mediapart étant réservé aux abonnés, vous pouvez vous référer au résumé sur Actualitté, qui pointe également vers le droit de réponse de l’intéressé.

Voici la réaction du SELF :

Le 21 avril dernier, Mediapart a publié un article au sujet de Stéphane Marsan, éditeur chez Bragelonne. Une longue enquête, au cours de laquelle les journalistes ont rassemblé de nombreux documents et témoignages, a montré que monsieur Marsan serait coutumier d’actes s’apparentant à du harcèlement sexuel et/ou moral, le plus souvent sur des jeunes femmes.

Ce n’est pas une surprise. Des adhérentes du SELF avaient déjà évoqué en privé des faits similaires qu’elles avaient subis de sa part, et nous les avions alors assurées de notre soutien.

Nous répétons aujourd’hui cette affirmation publiquement : le SELF soutient toutes les personnes qui ont eu le courage de témoigner, mais aussi celles qui n’osent pas le faire.

Photo de Bruno Pires provenant de Pexels

Élections au Conseil d’Administration de l’IRCEC-RAAP : les professions de foi des candidats du SELF

Colette Vlérick, collège des prestataires (retraités) :

« J’ai commencé la traduction d’édition au début des années 1980 et je suis publiée à titre personnel depuis 1998. J’ai donc vu évoluer nos métiers au fil des décennies, avec un temps d’amélioration de nos rémunérations et de nos conditions de travail avant la dégringolade actuelle.

La création d’une retraite complémentaire a marqué un tournant et m’a été bénéfique.

Aujourd’hui, cette complémentaire risque fort de ne plus être aussi bénéfique pour les plus jeunes. Il serait injuste de se désintéresser de leur sort et malavisé de se désintéresser de celui des « prestataires » dont je fais partie. Parmi nous, les retraités pauvres rencontrent des difficultés spécifiques.

Je veux faire entendre la voix des nombreux auteurs et traducteurs qui ne peuvent vivre de leur retraite et continuent à travailler pour ne pas se trouver à la rue. De ceux-là aussi je fais partie.

Enfin, j’ai longtemps vécu à Paris, je vis à présent en Bretagne et j’ai pris conscience que l’on ne vit et travaille pas de la même façon ici ou là-bas. Cette différence doit être prise en compte. Les problèmes ne sont pas les mêmes, les solutions non plus. »

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Lionel Évrard, collège des écrivains et traducteurs littéraires :

« Je suis candidat à l’un des postes d’administrateur du RAAP (le régime de retraite complémentaire obligatoire des artistes-auteurs) dans le collège des écrivains et traducteurs littéraires. Les électrices et les électeurs – vous qui me lisez peut-être – reçoivent ces jours-ci le matériel électoral et pourront voter jusqu’au 8 décembre. Je dois vous expliquer pourquoi j’ai pris cette décision et en quoi il est important que vous votiez si vous le pouvez, ou au moins que vous participiez à diffuser l’information. Comme je nous sais tous très occupés, je serai bref… ou du moins j’essayerai.

Je suis comme vous : je n’ai qu’un goût modéré pour la paperasse et tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à une institution. Lors des dernières élections au conseil d’administration du RAAP, j’ai dû jeter à la corbeille à peine l’avais-je reçu le courrier contenant le matériel électoral de ce régime de retraite complémentaire auquel on nous oblige à cotiser dès lors que nos revenus artistiques atteignent le seuil d’affiliation à l’Agessa (8 703 € en 2016).

C’est l’année dernière que je me suis aperçu de l’erreur que j’avais commise en ne m’intéressant pas à cette élection et en laissant je ne sais qui décider à ma place de l’avenir de ce régime qui pour être obligatoire n’en est pas moins le mien. Brutalement, au forceps, sans aucune concertation et en faisant la sourde oreille aux protestations véhémentes des artistes-auteurs et de leurs organisations professionnelles, la direction actuelle du RAAP a imposé un changement du calcul des cotisations, celles-ci passant à terme à 8 % de nos revenus.

Pourquoi ai-je décidé d’être candidat cette année ? Parce que j’ai pris conscience que c’est en investissant les postes de responsabilité partout où c’est possible que les artistes-auteurs peuvent espérer ne plus subir dans l’indifférence générale une précarisation constante de leurs professions qui les condamne à terme à disparaître.

Ne laissez plus décider pour vous ceux qui croient savoir mieux que vous ce qu’il vous faut tout en étant totalement coupés de vos réalités : syndiquez-vous, informez-vous, faites-vous élire, élisez ceux qui vous ressemblent et sauront vous représenter – engagez-vous pour ne pas crever !

Qu’ai-je à y gagner personnellement si je suis élu ? Rien, si ce n’est quelques obligations supplémentaires. Le mandat est de six ans et les fonctions d’administrateur du RAAP sont bénévoles. Les frais de déplacement et de séjour sont remboursés, et les administrateurs en activité perçoivent une indemnité pour perte de gain. Je ne peux vous promettre que je pourrai peser sur les décisions qui seront prises, mais au moins serai-je en position d’observer ce qui se trame habituellement dans notre dos et de faire entendre la voix des artistes-auteurs dès que ce sera possible, quand bien même ce serait pour ne pas être entendu.

Le mode d’élection fait que – littéralement – chaque voix compte. Si vous devez élire un représentant pour le collège des « prestataires » (et non celui des écrivains et traducteurs littéraires), je ne saurais trop vous conseiller de voter pour Colette Vlérick, ma camarade du SELF, qui se présente dans la même optique que moi et saura dans ce conseil d’administration porter la voix des retraités. Et si votre profession relève de l’image et non de l’écrit, ce sont les candidats se réclamant des organisations qui ont mené la fronde l’année dernière qu’il faut systématiquement privilégier.

Vous aurez en novembre le pouvoir de vous RAAPeler au bon souvenir de ceux qui par leurs décisions participent à vous rendre la vie chaque jour plus difficile : saisissez-le !

Lionel Évrard (collège des écrivains et traducteurs littéraires) »


« Auteurs, vous avez besoin des syndicats pour porter vos revendications auprès des éditeurs et des pouvoirs publics, tout comme les syndicats ont besoin de vous pour leur donner plus d’impact.

Toute nouvelle adhésion au SELF enregistrée avant la fin 2017 restera valable pour 2018. Montant de l’adhésion : 30 € »

Télécharger le bulletin d’adhésion 2018

 

Les artistes auteurs se mobilisent le 21 mars 2015 au Salon du livre de Paris

Communiqué du 14 mars 2015

Des revenus à la baisse, des réformes sociales pour le moins préoccupantes (RAAP & Sécurité sociale), un droit d’auteur fragilisé par l’Europe… Pour les auteurs, les raisons de se mobiliser ne manquent pas. Les syndicats, dont le S.E.L.F.,  les associations et sociétés d’auteurs membres du Conseil Permanent des écrivains (CPE) ont donc décidé d’unir leurs forces en un mouvement sans précédent.
Une lettre ouverte sera diffusée avant le Salon du Livre 2015, qui s’ouvrira le 20 mars. Le samedi 21 mars de 15h à 16h, un rassemblement des auteurs est prévu. Une marche sera organisée dans l’enceinte du salon, suivie d’une conférence de presse destinée à sensibiliser la presse et les lecteurs aux conditions d’existence plus en plus déplorables qui sont celles des auteurs du livre, et des créateurs artistiques dans leur ensemble. Plus les participants seront nombreux, plus il sera difficile aux responsables politiques et aux éditeurs d’ignorer nos revendications : des revenus améliorés ; des réformes sociales, oui, mais dans la clarté et pour une meilleure protection ; et partout en Europe un droit d’auteur digne de ce nom.
Ce vendredi 13 mars, nous apprenons que le Comité des artistes auteurs plasticiens (CAAP) appelle ses adhérents à être présents devant l’entrée du Salon du livre afin de manifester leur solidarité avec les auteurs du CPE. Qu’ils soient les bienvenus ! Il est probable que seule la mobilisation de tous les artistes auteurs sur les dossiers qui nous sont communs, notamment sur celui portant sur le RAAP, régime de retraite complémentaire des artistes auteurs professionnels, nous permettra de nous faire entendre de nos interlocuteurs institutionnels, jusqu’ici sourds et muets.

Retrouvons-nous le plus nombreux possible sur le parvis du Salon du livre de Paris, le samedi 21 mars 2015 à 14h30 devant l’entrée « Professionnels ».